mardi 15 février 2011

Un retour se fait en fanfare ou ne se fait pas!

Hum, hum, voyons, voyons.
Il y a de ça un an et 3 mois, j'annonçais mon retour imminent. Vous regardez la date du jour et en concluez que mes années d'étude en marketing n'ont visiblement pas imprimé en moi les règles de base de l'art du teasing hein...

Je pourrais trouver des excuses...
Je pourrais vous dire que j'ai pas fait à manger (digne de ce nom) depuis 1.5 ans...
Mais non, je n'ai pas cessé de cuisiner, ni d'aimer ça. Même quand c'était sur un coin de table de notre mini-cuisine de notre mini-appart de secours, même quand c'était un barbeuc' à l'arrache au milieu du chantier.
Je pourrais vous dire qu'en 2010, j'ai fait l'électricité de ma maison, seule, et j'ai accouché sans péri, et que, comment dire, ça laisse pas beaucoup de marge niveau disponibilité. (et en plus c'est vrai, ce qui fait que je peux me la péter grave au passage)
Mais non, puisque j'ai pris le temps de partager nos aventures sur un autre support...

En fait, pour être honnête, je pense que j'avais envie de partager du rire, des émotions et nos aventures. La cuisine c'était finalement presque secondaire.
Elle a été un bon prétexte parce que la cuisine c'EST festif et c'EST du partage. Mais d'autres font ça mieux que moi... et j'avais le support du blog de la maison pour écrire du drôlatique.
Je pense que c'est pour ça que j'ai un peu laissé en friche l'épate de belle-mère...

Bref...sous la forte pression de trois lecteurs toute une population de fans, je reviens.

Vous allez voir, je vous ai réservé pour ce retour une extraordinaire recette, qui prouvera aux trois lecteurs à la terre entière que je n'ai perdu la main ni pour faire des recettes de haut vol, ni pour prendre des sublimes photos "gourmandes".

Tiens, alors je sais pas vous, mais moi je suis complètement lobotomisée : maintenant quand je lis, j'entends ou je prononce "gourmand", je le prononce à la Cyril Lignac (entre un diner presque parfait, masterchef, topchef, machinchef, "gourmand" avé l'assent du sud doit être le mot le plus prononcé dans le PAF ces derniers mois)... donc ça donne au final : gourmaïngue.
Exemple : "Ah là là ce plat il me plait parce qu' il est gourmaïngue."

Alors en avant première internationale mondiale, publié en français, anglais, italien, espagnol et breton, la recette du come back de J'épate ma belle-mère :

Le chou-fleur gourmaïngue de Nicolas C.

Nicolas C. est un ami à moi, je m'en voudrais de lui voler sa recette sans lui rendre les honneurs qui lui sont dus.
Imagine toi, lecteur, tu es invité chez des amis pour un repas.
La maison est splendide, pointe finistère, vue mer, balcon, piscine chauffée, chambres à tous les étages.
Rien ne laisse présager autre chose qu'une très agréable soirée entre amis, surtout qu'en général, chez eux, tu manges très bien.

Tu dringues, tu entres, tu offres ta bouteille, et ... et déjà, là, tu SAIS que tu manges du chou fleur. Aucun doute possible, la puissance de l'odeur est telle qu'elle plane sur les 150m2 de la demeure.

Tu te dis... tu te dis...enfin tu dis, à haute voix même "mais comme c'est original, et comme c'est terroir, du chou fleur, quelle bonne idée!!!"

Et ce n'est que le début. Lis un peu ce qui suit :

Arrive le repas. Bon, là, on s'attendrait à ce qu'un produit un peu rustique comme le chou fleur, soit mis en valeur, dans un petit consommé, des légumes travaillés et épicés, bon, même un gratin, à la limite...
Et là, non, non, trop facile, trop prévisible...et c'est là, vous me direz, qu'est la prise de risque (cf gourmaïngue plus haut, 2è expression du PAF la plus prononcée) culinaire : le chou fleur est cuit à la vapeur, seul.

Et attention, attention, prise de risque AUSSI au niveau de la présentation : toujours dans cet esprit de simplicité, on le présente à même le panier de la cocotte, réhaussé (blanc sur blanc, pourquoi toujours vouloir de la couleur ou du contraste, c'est d'un convenu!!!), je disais donc réhaussé d'un simple oeuf dur.
Pas de sauce, on pourrait gâter les saveurs brutes de ce produit si injustement mal aimé.

Regardez si ce Nico n'a pas l'air HEUREUX de manger son chou fleur-oeuf dur???

Alors, vous en dites quoi de cette sacrée recette de derrière les fagots??? Hein, je me fous pas de vous hein, avec un truc pareil??? j'ai pas perdu mon niveau hein?
(je devrais ptet m'inscrire à un diner presque parfait spécial autoconstructeurs?)

On dit merci So'. Tu nous as tellement manqué.

3 commentaires:

Perrine a dit…

Je confirme tout, j'y étais. Ravie de te retrouver sur j'épate ma belle-doche. La photo est glauque à souhait, bravo So' !

Marc a dit…

Ah là là, retour en forme aussi de ce côté !! Bravo pour le style et l'humoure, et c'est pas parce que je suis loin de ma bretagne natale (et de l'odeur du choux-fleur) que j'apprécie !

Vanessa a dit…

Eh bien quel retour :)
Je découvrais le blog en janvier, à la recherche d'une recette de pastilla à la fois bonne et simple.
Je parcourais tout le blog avec ravissement et une certain tristesse de voir ce retour prédit mais jamais arrivé.

Bon retour
Amicalement
Vanessa